Une finale Olé Olé
Le football espagnol, qui organise rappelons-le, le meilleur championnat du monde, a offert au monde entier une jolie finale avec tous les ingrédients nécessaires pour fournir un grand spectacle : des buts, des arrêts de gardien, des gestes offensifs et défensifs de classe, des rebondissements et surtout du suspense. Bref, un gaspacho bien réussi qui n'avait rien de réchauffé.
Au bout de la nuit, c'est le FC Séville qui a été remporter une deuxième Coupe de l'UEFA consécutive. Le mérite en revient en grande partie à Palop qui a été décisif lors de la séance de tirs aux buts en stoppant 3 des 4 tentatives des joueurs de l'Espanyol.
Avant cela, les gauchers s'étaient mis en évidence. Sur une longue relance de l'inévitable Palop, Adriano avait pris de vitesse la défense catalane et avait trompé Iraizoz d'une jolie frappe enroulée du droit ! Un but que n'aurait pas renié mais qu'aurait été incapable d'inscrire son homonyme et compatriote de l'Inter. C'est que le joueur le plus surfait de PES 6 est plus à l'aise avec les volleyeuses italiennes que dans les surfaces de réparation adverses...
Mais qui Riera bien qui Riera le dernier : suite à une jolie ouverture de De La Peña, l'ancien bordelais allait lui aussi tromper la vigilance du portier andalou d'une frappe du droit ! Ce n'était que justice pur l'Espanyol et pour son buteur qui aura été le meilleur joueur côté Perriquitos, une de ses frappes heurtant la barre en 2ème mi-temps.
Le tournant du match allait intervenir en 2ème mi-temps avec l'exclusion, méritée, de Moises qui n'allait pas pouvoir conduire son équipe vers la Terre Promise. Les Blanquiazules qui dominaient jusque là allaient perdre le contrôle du match et tout pouvoir offensif avec les sorties de Raul Tamudo et De La Peña. Dès lors, ils n'arrivèrent plus à prendre le Poulsen de leurs adversaires et à servir Pandiani et Luis Garcia dans de bonnes conditions.
Au FC Séville, Jesus Navas courrait sur l'eau et, malgré la pluie qui s'abattait sans discontinuer sur Glasgow, mettait le feu à la défense barcelonaise. Mais comme le roseau, la défense catalane allait plier mais sans rompre, ce qui était suffisant pour tenir jusqu'à la fin du temps réglementaire.
Pendant la prolongation, le temps était à l'orage dans le ciel comme sur les buts d'Iraizoz. Finalement, Jesus Navas mettait une nouvelle fois dans le vent la défense catalane et cette rafale était la bonne pour rompre le roseau barcelonais : Kanouté coupait le centre du virevoltant milieu et trouvait enfin le chemin des filets.
Dans la foulée, le FC Séville allait se créer une succession d'occasions aussi chaudes que les belles-filles de Nicolas Sarkozy (dont Enrico Macias a magnifiquement fait l'éloge au son d'un vibrant "Ah qu'elles sont jolies les filles de Sarkozy) mais que les attaquants sévillans allaient vendanger les unes après les autres.
Les hommes de Juande Ramos pouvaient se mordre les doigts de ne pas avoir saisi l'opportunité de tuer le match. En effet, sur la seule incursion dangereuse de l'Espanyol dans le cas adverse, Jonatas (sans David resté sur le banc du FC Séville) allait égaliser d'une jolie frappe de 25 mètres. Belle récompense pour un joueur qui n'a pas connu une première saison facile en Europe avec notamment l'enlèvement de son père au Brésil. Comme Sochaux samedi, l'Espanyol était revenu deux fois au score mais malheureusement pour eux, Richert s'appelait Palop hier soir...