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L'oeil du Cyclone
8 février 2008

2008, année des rats ?

Hier, jeudi 7 février, débutait l'année du rat selon le calendrier chinois. Chacun le sait, le football est devenu la plus grande religion mondiale avec ses cathédrales qui ne se limitent pas à San Mames et des messies qui ne jouent pas seulement à Barcelone.
En ce sens, le ballond rond a son calendrier mais il semble peut probable que dans celui-ci, 2008 soit l'année du rat. Ce serait plutôt l'année du gros veau.

Le rat, également connu sous le nom de renard, est une espèce en voie de disparition dans le football moderne malgré une année 2007 plutôt faste : succès de Ratatouille au box-office et surtout doublé de Pippo Inzaghi en finale de Ligue des Champions. Sur le terrain, le rat est pointe (la célèbre pointe du rat), rode dans la surface, souvent à la limite du hors jeu, et attend que le ballon lui arrive. Ce cas de figure se présente 4 ou 5 fois par match et 9 fois sur 10, notre rongeur dégaine plus vite que son ombre. Le rat est obsessionnel : il n' a qu'un seul but, le but justement !
Le rat a longtemps été une figure clé du football, voir même le maillon fort autour duquel on bâtit toute une équipe. A cette époque où Riquelme aurait sans doute été quintuple Ballon d'Or, les rats étaient légion et leurs noms sont encore mythiques : Fontaine, Müller, Kocsis, Papin, Rossi, Onnis, Skoblar, Charles, Bianchi, Halilhodzic, Batistuta, Suker, Kostadinov, Bierhoff...
Que des joueurs aux qualités physiques quelconques mais qui compensaient par une intelligence de jeu hors du commun et une technique sûre. Mais aujourd'hui, Ratus n'apprend plus à lire aux petits CP et au football, l'heure est aux veaux avec en figure de proue : Djibril Cissé, rapide, costaud mais avec deux pieds gauches, des appels à contretemps et une propension à être hors jeu hors du commun.

De nos jours, quelques rats résistent et ont même de beaux restes : Van Nistelrooy a conduit le Real au titre et a fini pichichi de la Liga, Raul renaît de ses cendres, Pauleta a fini meilleur buteur de la Ligue 1, Inzaghi a brillé en C1, Crespo et Cruz dominent le Calcio alors que Trézéguet met toutes les défenses d'Italie à sa botte. Sans le vouloir, le franco-argentin, ou "cochon d'Inde" pour les intimes, symbolise la fin de cette race dans un football où peu d'équipes s'articulent autour d'un véritable avant-centre.
Pourquoi ? Parce qu'à force de mettre l'accent sur les qualités physiques, on a de superbes athlètes sur les terrains mais ils ne savent pas centrer alors le rat est inutile car privé de ballon et incapable de se créer la moindre occasion. C'est notamment le cas en équipe de France, où Rothen, Sagnol, Nasri et Ben Arfa mis à part, personne ne sait centrer ou donner une dernière passe de qualité. Et c'est vrai que ce n'est pas sur un centre de Sagna ou de Diarra (Alou ou Lassana) que notre rat va avoir quelque ballon à se mettre sous la dent. Alors aujourd'hui, on a des joueurs qui savent se créer des occasions tout seuls mais à qui il en faut au moins 10 tentatives avant de faire trembler les filets : Drogba, Niang ou Fernando Torres se reconnaîtront. Le parfait contraire du rat en somme...
Logiquement, l'espèce est menacée et les successeurs sont rares. Même l'Argentine, plus grand exportateur mondial, n'en produit plus : le dernier survivant étant le Bordelais Fernando Cavenaghi auquel Laurent Blanc préfère Chamakh, un autre anti-rat. On peut également penser à Freï, Kerzhakov ou à Huntelaar et c'est à peu près tout parce que ce n'est pas avec Fred, Pieroni ou Helder Postiga que la race va se perpétuer.

Avec l'extinction des rats, c'est un certain football qui meurt, celui où la technique primait et où une équipe n'hésitait pas à se construire autour d'une pointe car elle savait qu'elle allait dominer et qu'elle pourrait adresser un ou deux bons ballons à un avant-centre qui ne se ferait pas prier pour concrétiser. Une autre espèce est en voie de disparition et les raisons sont identiques, ce sont les meneurs de jeu purement axiaux : Yohann Gourcuff, reviens en France et montre-nous que le numéro 10 n'est pas mort...
Si seulement, on n'avait que des Benzema, Henry, Ibrahimovic, Eto'o, Villa, Berbatov, Anelka ou autres Klose qui sont de vrais buteurs et des attaquants complets, la fin des rats ne serait pas grave. Malheureusement, ce sont les veaux qui se sont imposés qui ne peuvent briller que lorsqu'ils ont une moitié de terrain pour eux seuls et qu'ils ne sont pas hors jeu. 2008 ne sera donc certainement pas l'année des rats et malheureusement, 2007 était certainement leur chant du cygne...

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Commentaires
A
Le cyclone pour que ton site soit plus développé je te conseille de faire connaitre ton site sur les blogs sportifs dits influents : http://www.wikio.fr/blogs/top/sport<br /> Des fois, je suis trop gentil ;)
L
Oui, dommage qu'il n'y ait presque personne pour le voir^^
L
Comme c'est beau...
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